Une étude détaillée portant sur l’impact environnemental de Vinted révèle des chiffres impressionnants, équivalant à une réduction de pollution comparable à 3,6 milliards de kilomètres parcourus en voiture (soit 453 kilotonnes de CO2 évitées), soulignant l’importance de la plateforme lituanienne dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cette analyse exhaustive, s’étendant sur 164 pages, offre une plongée approfondie dans la démarche écologique adoptée par Vinted tout en mettant en évidence certaines de ses contraintes.
Pour parvenir à ces conclusions, l’enquête a scruté les habitudes de 350 000 de ses utilisateurs durant le printemps et l’automne 2022, tout en analysant 200 millions de transactions. Avec le soutien de Vaayu, une entreprise spécialisée dans l’évaluation automatisée de l’empreinte carbone pour les commerçants, Vinted a pu quantifier précisément les émissions de CO2, en prenant en compte le type de produit et la méthode de livraison utilisée, dans une démarche de transparence a priori appréciable.
Un des résultats notables révèle que l’achat de deux articles sur Vinted réduit la nécessité d’acheter un produit neuf, ce qui épargne en moyenne 1,8 kg de CO2 par transaction. Ceci souligne le rôle pivot de Vinted, non seulement en tant que leader du marché européen de la mode de seconde main mais aussi en tant qu’acteur majeur de ce secteur sur le continent, avec une communauté de 80 millions de membres répartis sur 18 marchés.
Marianne Gybels, directrice de la durabilité chez Vinted, expose à FashionNetwork.com que la durabilité est au cœur de toutes les stratégies d’entreprise, sans budget dédié spécifiquement à cette cause. Selon elle, la petite équipe visant ce but est en fait constituée de tous les employés de Vinted, aboutissant au nombre de 1 500 personnes.
L’étude révèle également une préférence notable chez 20% des utilisateurs pour l’achat de pièces d’occasion même si les articles neufs avaient le même prix. D’autre part, le rapport s’intéresse aux motivations derrière l’utilisation des gains réalisés sur la plateforme, notant que seulement une minorité des vendeurs réinvestit dans l’achat de neuf, préférant soit racheter sur Vinted, économiser l’argent, ou ne pas préciser leurs intentions. Les réponses suggèrent également que sans Vinted, la majorité des articles ne seraient pas revendus du tout, soulignant son rôle crucial dans la réduction des déchets.
Quant à l’habitude de remplacement où les utilisateurs échangent des articles neufs contre des occasions, cela représente une part significative des transactions sur Vinted. Cependant, cette pratique souffre d’une critique, selon laquelle elle pourrait encourager une forme de surconsommation, bien que Vinted affirme encourager une approche responsable de la mode.
L’étude aborde également les aspects logistiques de l’utilisation de Vinted, comme le déplacement jusqu’aux points de relais pour le dépôt des colis, contribuant une certaine quantité de CO2, selon le mode de transport et le pays. Pour ce qui est du conditionnement, une part notable d’utilisateurs opte pour du matériel d’emballage déjà utilisé, ce qui permet de diminuer significativement l’empreinte carbone liée à ce poste.
En conclusion, même si Vinted ne choisit pas d’exclure activement les marques à faible responsabilité environnementale, en reflétant simplement les habitudes de consommation actuelle, la plateforme maintient son engagement à encourager un changement positif dans les comportements d’achat, reflétant sa vision d’une industrie de la mode plus durable.